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02/05/2016

Elections : thème à la con ?

En voilà un thème qui pourrait fédérer les inspirations des penseurs, artistes et créateurs de tous poils ! « 2017 » comme thème « attrape tout » qui traverse les problématiques culturelle, sociale, écologique, démocratique… Un thème sous lequel peuvent être regroupés tous les leviers de la transformation du monde.
Mais, ne serait-ce pas faire trop de cas de cet évènement ultra-médiatisé et de plus en plus dénué de sens démocratique que sont les élections nationales ? L’élection comme moyen de changer le monde… bof ! Difficile de ne pas penser au récent épisode grec… Edifiant ! Les citoyens se prononcent clairement en votant pour une majorité « anti-austérité » puis l’Europe passe tel un rouleau compresseur et réduit le champ des possibles à une seule issue : l’austérité. La démocratie grecque ne désarme pas et c’est par voie de référendum que le peuple grec réaffirme sa volonté… mais rien n’y fait : à la fin c’est toujours l’Europe qui gagne !
Alors, « 2017 » : thème élection, thème à la con ? Pas si sûr si l’on considère les élections non pas au sens restreint de « moment de vote » mais dans une acception plus large de « moment de débat ». C’est certainement le défi le plus exaltant que nous lance continuellement le principe démocratique que de faire vivre le débat, de le nourrir, de l’enrichir, de l’arracher aux élus et candidats pour se l’approprier et ainsi propager des idées… Des idées ? En veux-tu en voilà : et si l’on mettait sur la table le revenu de base actuellement expérimenté en Finlande, le non cumul des mandats dans le temps, la refondation d’une école publique qui reproduit aujourd’hui si fidèlement les inégalités et qui conditionne davantage les élèves à l’employabilité plutôt que d’armer leurs esprits critiques, l’éducation à la démocratie pour permettre aux citoyens d’influer sérieusement le sens des décisions prises en leur nom, la place des artistes dans la société, la précarité sous toutes ses formes, l’accueil des migrants ?
Voilà certainement un thème que chacun pourrait investir et caresser de sa subjectivité. Non pour prétendre que l’élection est une fin mais au contraire que l’essentiel se joue « entre-temps ».

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