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03/12/2007

Mouvements et Contre-mouvements

Alors que le Président Sarkozy lance à pleine vitesse son train de réformes, les mouvements de contestation se mettent en place…
Le bruit monte de la rue mais on entend pas les revendications. Lorsqu’elles sont entendues, elles ne sont pas (ou peu) comprises. Ces mouvements n'ont pas suscité d'adhésion populaire et sont restés largement cloisonnés. Syndicats de cheminot et syndicats étudiants s'emballent, manifestent et réclament, mais on ne les entend pas parce qu'ils ne nous parlent pas !
Lorsqu’une frange minoritaire de la population descend dans la rue, ses revendications ne peuvent aboutir que si le mouvement suscite l’adhésion de l’opinion publique. À défaut de ce soutien ou de cette adhésion, la mobilisation sociale devient gesticulation. L’énergie contestataire perd de son intensité… elle est gaspillée.

Plus grave, en perdant de son intensité, le Mouvement de contestation sociale cède du terrain aux Contre-mouvements. Le camp d'en face s'organise et se mobilise. Un mouvement aux antipodes de 1968 se met en place. Les anti-grèves et les anti-blocages parviennent à devenir plus audibles que les grévistes et les bloqueurs. Audibles, ces contre-mouvements ont réussi ce tour de force de susciter la sympathie d’une partie de l’opinion publique…grâce aux relais médiatiques. Ces nouvelles perspectives sont inquiétantes tant elles font échos aux positions de l’actuel locataire de l’Élysée qui annonçait (durant la campagne des élections présidentielles) vouloir « mettre fin à l’héritage de mai 1968 » ! Sarkozy en avait rêvé et c’est la société civile qui est en train de le faire...
Cette hypothèse a germé le soir du 6 mai 2007 lorsque j’ai pu observer par la lucarne d’un téléviseur une partie de la jeunesse réunie place de la Concorde, enthousiaste, fêtant la victoire de son nouveau Président : champion auto-proclamé de l’ordre, héros de l’anti-contestation, incarnation de l’anti-1968 !

On retrouve la logique du mouvement de balancier : tout excès entraîne l'excès inverse.

Commentaires

je vois bien l'"excès" que tu pointes, mais quel excès vient-il contrebalancer? les idéaux de mai 68? les mouvements de contestation?

Écrit par : rudy | 06/12/2007

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