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05/10/2008

ÉVOLUTION (3)

Pourquoi donc avoir oublié ce « R » ? Après avoir longtemps appelé de mes vœux une « révolution pacifique », j’ai beaucoup questionné la notion de « révolution »…
Faire la révolution c’est tout changer ! Détruire un système pour en construire un autre. Mais pourquoi faudrait-il tout détruire du système actuel ? Les réseaux de communication sont de formidables outils de progrès tout comme les systèmes de transports en commun… et combien d’autres exemples ? Le cadre démocratique est posé, nos libertés sont protégées, l’action de l’Etat dans les domaines de la santé publique, de l’éducation ou de l’environnement est largement canalisée par les grands principe de notre République. Les problèmes viennent davantage du fait que les citoyens n’investissent pas suffisamment le cadre démocratique, ne jouissent pas assez de leurs libertés et qu’ils restent relativement passifs lorsque l’Etat démantèle les services publics. Bref, les problèmes de notre société tiennent davantage à ce qui n’existe pas qu’à ce qui existe ! A partir de là, on conçoit que tout casser ne servirait pas à grand chose. Ce qui existe ne doit pas être détruit mais bien au contraire offrir une base, un socle à partir duquel on pourra poursuivre l’édification de notre civilisation. Le concept de révolution apparaît en outre difficilement compatible avec le qualifactif « pacifique ». Or c’est pour moi le caractère non négociable de tout mouvement populaire auquel je souhaite participer. Enfin, l’histoire des révolutions permet de comprendre que chaque révolution amène à la direction des affaires publiques une nouvelle élite qui n’évitera pas l’écueil des précédentes, à savoir l’accaparation du pouvoir. Les révolutions conduisent-elles à progresser par à-coup ou bien à tourner en rond ? Le concept d’évolution semble, au regard de ces précédentes constatations, bien plus opératoire pour décrire ce que l’on peut légitimement souhaiter : le progrès. Partons de l’existant comme d’une base plutôt que de tout renverser.

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